vendredi 14 février 2014

Je m'étais pourtant préparée

Psychologiquement, j'avais tout bon: esprit obtus, œillères de chaque coté de la tête, bien décidée à nier l'existence des sourires et regards amoureux de tout à chacun.
Physiquement : ayant manqué les soldes germaniques, pas de tablette de chocolat, mais la promesse d'une overdose de lait-fraise me rassurait quelque peu sur le déroulement de cette journée.
J'étais, non pas calme et sereine, mais moins revancharde que je l'aurais cru (bonne résolutions obligent)
Mais ça, c'était avant ! Jusqu'à il y a peu, avant de mettre les fameuses lunettes, je pouvais nier que cette date approchait, qu'elle était là, devant moi, me narguant avec ses joues roses et ses cœurs. Je pense parfois qu'il suffit de ne pas sortir de chez soi le jour fatidique pour éviter un drame. Mais la différence entre la Zombie Walk et la St-Valentin, c'est qu'elle à une conscience.
Et qu'elle est perfide

Constat :
Sortant de cours, j'ai put croiser une fille, arborant la fleur que lui avait offerte son n'amoureux-chéri-qui-aurait-mieux-fait-de-se-coincer-la-main-dans-une-porte.Pourquoi tant de haine me direz-vous ? Parce que, en plus d'être une fleur en ballon, ce qui montre l'originalité de ce garçon qui a tout compris au paradoxe « dites lui avec des fleurs » /« j'vous ai apporté des bonbons parce que les fleurs c'est périssables», je tiens à préciser qu'ON ETAIT LE 12, et que je n’étais pas préparée à voir cet étalage de romantisme ce qui a eu pour conséquence une envie indescriptible d'éclater cette vision d'amour avec ma barrette.


Vous pouvez m'appeler Le Grinch, m'en fiche. 
Passons sur les pub web qui ont décidé de m'achever (Virginia ! Joyeuse St Valentin : pour vous et votre compagnon, des réductions immédiates sur nos produits phare (huile de massage amour-coco ) ainsi qu'un séjour balnéaire (champagne et caviar offert)... Vous êtes célibataire ? Aucun problème ! Des réductions immédiates sur nos produits phares (cire Kidépoil et make-up Couvretout) ainsi qu'un séjour à Limoge (vodka et dépression nerveuse en option) )

Même mon quotidien m'envoyait des messages subliminaux depuis quelques jours. «Décortiquons tranquillement, et sans arrières pensées aucunes, notre dernière clémentine. Dis donc dis donc, elle est vachement dure à ouvrir, tiens ?... Damned »

Allons, soyons clair, y a toujours pire... Il y a les amis :«Trouver un cadeau pour l'autre c'est super compliqué, je sais jamais quoi offrir ! Tu devrais t'estimer heureuse de pas avoir ce casse tête.»...  
Mais tais toi donc vile manante que tu es, prêtes moi ton homme quelques jours, on verra combien de temps tu cries liberté avant de pleurer sur ta désolation sentimentale. 
C'est une compilation de ce que l'on peut entendre, mais en général, les couples se plaignent des cadeaux qu'ils vont devoir faire, des choses qu'ils vont devoir inventer pour satisfaire leur moitié. Tandis que l'on donnerais tout pour une pauvre petite fleur (même une marguerite de la pelouse) offerte avec amour. L'herbe est toujours plus...

Quoi ? parce que je suis célibataire, je n'ai pas de cadeau à faire ? Fichtre, il ferait beau voir que je loupe une occase de faire la fête ! Alors spéciale dédicace, à tous ceux et celles qui aujourd'hui et demain seront seul(e) ou accompagné(e), Virginia est dans la place !

Étape 1 : l'ambiance.
Parce que faire un rendez-vous sur « tournez les serviettes » ne va plaire qu'à certain noob et que c'est un classique qui chauffe chauffe chauffe

Etape 2 : l'humour.
Adepte de la bande dessinée humoristique, Sophie Lambda vous a compris ! Sans chichis et sans pareil, elle croque ses dessins et la vie d'une main de maître. Avec efficacité et humilité elle nous présente la lambdatitude dans laquelle chacun se reconnaîtra un peu si ce n'est totalement. Bravo à cette jeune franc-comtoise que j'apprécie d'autant plus qu'elle s'est déplacée dans ma ville paumée à l'occasion de la fête de la BD.

Etape 3: l'homme.
Devenu grand classique du web, incontournables critiques remarquables, servit par un sexy boy bipolaire que j'aurais voulu retrouver sous mon sapin, voici Salut les geeks ! Présenté par Mathieu Sommet en épisodes de 6 à 8 minutes, cette revue satirique des vidéos du web ne vous laissera pas de marbre: on l'adore ou on la déteste. Et ne vous effrayez pas du nombre important de vidéos (+70), elles se boulotent plus vite qu'une boite de Ferrero. Les kilos en moins, le présentateur craquant en plus. 

Etape 4 : la sortie
Depuis aujourd'hui jusqu'au 23 vous pouvez vous promener au gré des rues à l'occasion de « Strasbourg, mon amour » qui retrace les plus célèbres histoires romantiques ayant eu lieu dans la ville, de Victor Hugo en passant par Goethe. Plus de renseignements : iciiiii !

Etape 5 : le film
Parce qu'une soirée au coin du feu/ radiateur/ bout de plaid, ne serait jamais aussi agréable sans un bon film, je vous recommande The Holiday, si vous voulez une comédie romantique déniaisée, et les Amazones, pièce de théâtre qui n'a pas son pareil pour faire oublier les tracas sentimentaux.

C'est donc en bonne compagnie que je vous laisse et vous souhaite, en fin de compte, une BONNE ST VALENTIN !


Virginia 2.0 (qui fête les 1 an du blog *cotillons* )





mardi 11 février 2014

Elle est mambo, la manie

Depuis que février a débuté j'ai senti une drôle d'hystérie intérieure dont je m'expliquais facilement l'origine. 
 
Oh, mois rose,
Quand on ne pense qu'à une chose:
Couple ou célibataire,
Pour le 14, que va-t-on faire? 
 
Outre certaines envolées lyriques qui me prennent par surprise de temps en temps, cette période de l'année ramène une grande question dans mon petit cerveau tourmenté : pourquoi suis-je encore seule? Et si les magazines s'interrogent également sur le sujet, entre deux propagandes pour des bouquets à moitié prix, ils ont du mal à se renouveler (pour preuve le BIBA de février qui intitule sa chronique, traitant pour la seconde fois des stéréotypes de la vie féminine solo :" Non ce n'est pas de ma faute si je suis célibataire"). Encore heureux que c'est pas de notre faute !
Enfin, sur ce point, j'ai des doutes, parce qu'à bien y penser, j'ai quelques manies qui pourraient peut-être effrayer le mââââle. Et comme j'y réfléchissais, je les ai listé (parce que justement, les listes, ça en fait parti).

a) Les plantes en promo me font craquer. C'est plus fort que moi, si je vois une feuille verte avec un tout petit prix, j'ai besoin de l'adopter. Elle devient alors la plante la plus choyée de la terre: arrosée, rempotée, ré-arrosée, coupée, déplacée pour trouver le bon axe de lumière... pendant une semaine ou deux. 
Après la pauvre petite se voit relégué au rang des "survivantes", celles qu'on arrose quand on voit les feuilles pencher la tête.


b) J’engloutis les séries télé plus vite que la décence le permet. Dés que j'en tiens une je ne la lâche plus. Mon système interne ne comprend pas qu'on ne puisse pas regarder 5 saisons dans une même journée, et mine de rien c'est problématique. Alors certains soirs (plus souvent qu'il ne le faudrait mais je travaille dessus), une tasse de thé à coté de moi, j'effraie mes voisins à grand coups de gueule: 


"Mais vas-yyyyyyyyyyyyyyyy! Saute lui dessus, bourrique !"
 



c) Je suis adepte des truc commerciaux pour enfant. J'achète souvent des happy meal (mais les objets font de plus en plus peur, les concepteurs doivent avoir changer de fournisseur LSD) et suis une fan des kinder surprise, même si les jouets sont trop petits (je vise particulièrement ces bracelets licorne sur lesquels je suis tombée six fois au moins -__-" les enfants qui étaient autour de moi à ces moments là doivent me bénir) 

d) je met mes pieds en hauteur quand quelque chose m'effraie

e) Quand je ne retrouve pas quelque chose (souvent) j'ai tendance à l'appeller à voix haute. C'est comme ça qu'un beau jour une amie m'a surprise dans la rue à parler à mon sac à main...

f) Même si je sais d'avance que je ne vais pas pouvoir fermer l'oeil à cause de ça, une voix dans ma tête me convainc que regarder quelques bande annonces de film d'horreur ne peut pas me faire de mal. Après tout, ce ne sont même pas des extraits. Oui, mais ça, c'est le JOUR, parce que la nuit...

g) Les feuilles jaunes s'accumulent sur mes étagères parce que je déteste me débarrasser des plantes mortes. On ne sait jamais si elle sont vraiment et définitivement perdues ou s'il y a une chance de les sauver. Et comme ça m'arrive souvent d'en avoir et de les oublier j’attends qu'elles n'aient vraiment plus qu'une feuille avant de les jeter. Histoire de pas voir leurs esprits revenir me hanter.

h) Dernier détail que je partage sans doute avec plus d'une femme : la manie des listes, qui, bizarrement, au fil du temps, a développé une branche secondaire: les post-it. C'est joli, c'est coloré, ça a des formes amusantes, du coup je note tout et n'importe quoi. Point positif, j'ai plus besoin de déco dans mon 9m², point négatif, quiconque entrant chez moi peut découvrir ma liste de course (chocolat, rasoir, 50 nuances de grey)...

Je ne pense pas que ce soit l'anti-règle de la relation amoureuse d'avoir des petites manies, et vous? Quelles sont les vôtres?

Virginia 2.0



mercredi 29 janvier 2014

Bonne année !!!

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes malgré qu'elles se soient déroulées depuis un moment, et surtout que vous vous en êtes bien remis. Car c'est de notoriété publique: un repas de noël équivaut à une course d'endurance. Entre huitres, foie gras, saumon, crevettes, dinde, chapon, gigot, bûche, chocolat: il faut avoir le cœur (et le foie) bien accroché.
Pour ma part, après les repas copieux de mère-grand, je joue au grand méchant loup et pars vite ronfler sous la couette. Pitoyable, oui, mais ça marche. 
Enfin, les premiers jours. Parce que si cette technique personnelle permet de ne pas mourir d'une indigestion, elle n'efface pas les petits bourrelets qui se sont formés pendant ces périodes d'orgie gustative. Votre jean ricane tandis que vous vous couchez sur le dos pour le fermer, la balance vous nargue avec son aiguille qui monte, qui monte... Mais contrairement à ces foutus magazines qui nous parle de "régime après fêtes" qui font regretter les deux parts de bûches qui restent au frigo, je vous parlerais de cette chose immanquable du passage de l'an. Cette denrée rare quand elle est maintenue, sobre à plus de 24h, j'ai nommée : la bonne résolution.
Passés les "à l'année prochaine!" que lance Bob le 31 décembre avec un clin d’œil qui se veut intelligent, la phrase récurrente que l'on risque d'entendre c'est bien entendu "alors cette année, quelles résolutions?". Puisqu'on est dans la confidence, j'avoue que la première qui consistait à ne plus être en retard a vite été rayée du tableau :p On ne se refait pas comme on dit.
Quant aux autres je pense qu'elles sont encore d'actualité.

Par exemple je ne rage plus contre les couples dans la rue. Mais j'avoue que la période des soldes a beaucoup contribué dans ce petit changement. Quoi de plus amusant  que de voir de pauvres hommes, mains dans les poches, paquets sous le bras, attendre que leurs moitiés sortent de ces magasins "pour filles" où ils ne veulent pas mettre un pied. C'est amusant, comme une manifestation spontanée de meeting anti-shopping. Ils se retrouvent parfois à deux, regardant respectivement leur portables, et on sentirait presque passer un courant de solidarité masculine quand leurs regards se croisent... jusqu'à ce que l'un des deux soit entraîné à l'intérieur de Pimkie parce que sa copine hésitait entre deux jupes. 
Quand ils sont seuls, c'est tout aussi intéressant: ils hésitent, regarde alentour, un peu comme des chiots perdus, ne sachant pas si ils ont le droit de s'éloigner. Ils me donneraient presque envie de leur faire un câlin et de les diriger jusqu'au magasin Sony le plus proche.
Et vous savez pas la meilleure? J'en suis presque venu à regretter les couples dans la rue. Si si, les même que je voulais savater en début d'année, ces inconscients bienheureux qui exposaient sans vergogne leur amour à la face de mon monde de célibatante. Je crois que la race est en train de s'éteindre, ça m'inquiéterais presque. J'en était quasiment arrivé au point où l'empressement de passer quelques jours à Paris chez un ami, se complétait par la perspective de voir le couple qui m'accueillait se faire de charmantes et tendres anicroches.
A ce propos, vous avez remarqué dans vos contacts qu'il y a deux types de couples? Ceux avec qui ont passerait bien nos vacances, dans la joie et l’allégresse. Et ceux qu'on voudrait pendre haut et court pour haute trahison, tellement ils prennent un plaisir manifeste à nous faire éclater leur bonheur conjugal en pleine face. 
 
Ah, ma bonne résolution vacille...

Ayant souvent l'impression d'être à côté de la plaque en ce qui concerne l'actualité, je me suis mise à l'information: idée: regarder le journal télé tout les jours ! *accidents, meurtres, guerres* ... Écouter la radio? *Meurtre, chômage, intempéries*... Lire le journal ? *Accidents domestiques, crise économique,... ah oui, et meurtre*... Oui donc comme je le disais, je me suis mise à l'information: je lis les pages culture de Grazia et Biba (on va commencer petit, histoire de pas se fouler un neurone). Riez si vous voulez, mais finalement on découvre des truc parfois. 
Moi qui suis ouverte à la littérature je ne conseillerais à personne le best-seller italien de Costanza Miriano et ce bien que je ne l'ai pas lu. Intitulé très justement Marie-toi et sois soumise, ce guide improbable à l'usage des femmes s'accorde parfaitement avec la polémique actuelle sur l'IVG et prouve encore si besoin est la régression de la cause féminine. "Nous ne sommes pas les égales des hommes et ne pas le reconnaître est une source garantie de souffrance", "Nous aimons l'humiliation parce que c'est dans l'intérêt de tous" et "Quand votre mari dit quelque chose, vous devriez l'écouter comme si c'était Dieu qui vous parlait" semble être le florilège des imbécilités que l'on peut trouver dans ce torchon littéraire qui a pourtant la quôte auprès des ménagères. Je ne suis pas féministe pour un sou, mais on est à deux doigts de finir dans un mauvais remake de Retour vers le futur. Pour un peu, on finirait par être moins payé que les hommes. Ah, pardon...

Bon allez, plus légèrement, je me suis mise au sport. Non, non ne souriez pas, c'est vrai, et contrairement à ce que semblait croire certains de mes amis ("T’arrivera jamais à faire ça" merci, tant de confiance fait chaud au coeur), je m'y tiens. Alors oui, c'est pas du sport de compet mais quand même, ça fait une bonne petite semaine entre le tir à l'arc, la zumba, la piscine et la danse. Et surtout ça fait des histoires à vous raconter ^^ 
Par exemple, comment se fait-il qu'on me reconnaisse facilement en tir alors qu'on est plus de trente dans la salle? Parce que j'ai su rester discrète et mignonne dès la première séance pardi !



Ça a été plus fort que moi, du coup je suis cataloguée comme la fan déjantée... 
Il n'empêche que ce n'est PAS MOI qui SPAM le mur facebook de tout le monde avec un décompte digne du 21 décembre 2012, égrainant les jours séparant l'humanité de la saison 4 de GoT. 

J'aurais d'autres petites histoires pour une prochaine fois mais, pour le coup, je vais vous mettre à contribution: préférez-vous les avoir en récits ou en dessins? Parce que de mon coté je crayonne souvent de petits strip, mais je ne veux pas les imposer (déjà que vous êtes pas beaucoup, je voudrais pas faire fuir les lecteurs (arg mon orgueil d'écrivain T.T))
Bref, prenez la parole, n'hésitez pas et dites moi ce que vous en pensez !

Virginia 2.0, curieuse : avez-vous tenu vos résolutions?

lundi 23 septembre 2013

Du neuf avec du vieux

Parce qu'au départ cet article date de début août mais que, comme à mon habitude, je me suis laissée dépasser par le temps, ce fourbe qui ne prévient pas quand un mois se termine. Et me voilà en master, à me tromper de salle dans un nouveau bâtiment alors qu'il m'a fallut trois années pour appréhender l'ancien. C'est donc entre deux crises de nerf (pour cause de défaillance de mon sens de l'orientation légendaire et du réseau internet dans ma chambre universitaire), quelques livres et avec un rhume carabiné, que je vous écrit. 
Passons pour l'instant les affres d'une nouvelle vie estudiantine qui m'effraie un peu (mais nous y reviendrons et en couleur ;) ), le meilleur moyen que j'ai trouvé pour échapper à mes petites angoisses ce sont ... les films! (empruntés en masse à la médiathèque du coin) 
Vous en avez quelques uns à me conseiller? Je suis friande d'action, de fantasy, de western, de comédie, de théâtre, de one-man show, mais aussi et surtout... de comédie romantique. Et dire que je connais la plupart des films où l'amour règne en maître est un euphémisme.

Est-ce que c’est le fait d’être célibataire qui me rend aussi peu conciliante avec les films sentimentaux ? Pourquoi est-ce que je ne me sent jamais vraiment satisfaite des fins lorsqu'elles concernent les couples au cinéma ou à la télé ?
Si le couple est réuni, je trouve cela touchant, bien que le plus souvent remâché, mais au combien je crie vengeance si le film se termine par la séparation des deux amoureux ! Sans revenir sur un pied littéraire en ramenant Roméo et Juliette sur le devant de la scène du web, j’oserais vous parler de quelques dessins animés ou films populaires et girly. Prenons par exemple Arthur et les minimoys : pourquoi, bon dieu de bon sang de bois, Arthur et Selenia ne finissent-ils pas ensemble ? Prôner un équilibre planétaire et écologique mêlant le monde humain au macrocosme et microcosme, ok, belle portée écologique. Mais doit-on pour cela garder un couple séparé? L’amour plus fort que tout ? Quand j’entends certain(e)s ami(e)s me soutenir qu’ils (elles) ne réussiraient pas les relations longues distances, j’imagine avec un peu de recul les relations que peuvent avoir une lilliputienne de 1000 ans et un garçon de 10 ans dépassant les 1 mètre. L’amour plus fort que le monde ? C’est ce que semble sous-entendre le film Upside down qui défit les lois de la pesanteur dans un univers fantastique. L’amour plus fort que la mort ? Comme ces Twilight et autres Âmes vagabondes ? Pitié. Dire haut et fort que les disney montraient une figure du couple trop «charmante» occupe tellement certaines pseudo-«féministes» qu'elles passent sous silence l’influence du romantisme dans les films actuels. 


Pour quelles raisons me sentirais-je aussi frustrée si je n’avais pas été endoctrinée par 21 années de fleur bleu et mélodrames amoureux sur toutes les chaines ? 



Aussi, pourquoi est-ce que les schémas récurrents m'énervent-ils? Quand je refais les mêmes choses, quand on me redit les mêmes phrases, quand je vois des fins de films qui se rejouent, cela m’ennuie. J'ai tout perdu avec mon ordi, notamment mes écrits. Et tout refaire, remettre en place les mêmes phrases, les mêmes idées, savoir à l'avance ce qu'on écrit en le voyant dans notre esprit tel qu'il était avant, revoir le passé en pensant au futur... J'ai horreur de ça. Cela m'énerve de voir ce que j'avais, ce que j'ai déjà fait et doit pourtant refaire malgré moi. 
Alors quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi le fait de redire certaines phrases, refaire certains gestes, avoir le cœur qui bat comme avant, cela ne m'ennuie pas? Au contraire cela me transforme en une gamine surexcitée

Les histoires amoureuses, c'est toujours un peu la même chose pour soi, il n'y a que le partenaire qui change. Mais en nous, les tremblements, l'excitation, la frustration, le sentiment d'être heureux et malheureux tout à la fois, c'est quelque chose qui revient à chaque histoire. Je n'aime pas faire deux fois la même chose. Alors pourquoi ce genre de fait ne m’énerve pas, comme lorsque je dois réécrire des phrases que je connais déjà? Il s'agit de texte connu dans les deux cas. De mots que l'on ressasse au fond de soi.
Les bien pensants, les amoureux vrai de vrai, diront qu'il n'existe pas une personne qui ai vécut deux fois la même histoire d'amour, que cela dépend des gens avec qui l'on est et de ce que l'on devient en leur présence. Je suis d'accord. Je suis le premier défendeur de cette idée. Mais j'ai comme une impression de déjà vu quand les papillons me prennent au ventre en face d'un jeune homme qui ne me laisse pas indifférente. C'est dingue de se rendre compte qu'on est comme tout le monde. Je ne m'en remet jamais, c'est idiot. Voir que la jalousie est universelle et qu'un sms me fait régresser à l'âge de 12 ans me surprend, n'en déplaise à certain qui côtoient ces états depuis plus longtemps que moi. 
Et lorsque je me retransforme en gamine, que je sourie de façon idiote et rentre dans un délirium aigu, une partie de ma conscience, celle qui fait attention à ce que pense Jean Toutlemonde, me dit de rester calme et d'être plus adulte. D’arrêter de rêver. De faire comme le reste des fourmis ...

Mais où va le monde, quand un pompier se voit ôter la vie par une personne qu'il venait sauver ? Quand des rixes se déroulent juste en bas de chez nous, à coup de battes et de tuyaux? Quand je sors devrais-je avoir peur de respirer et de gêner quelqu'un au risque de me faire lyncher?
On se demande souvent pourquoi je n'aime pas être attachée à la réalité, quand je me réfugie dans les rêves, les films, la rigolade et tout ce qui est futile. Pourquoi faire des efforts pour s'ancrer dans un monde qui rejette la différence et qui juge son prochain comme un ennemi? Garder les yeux ouverts pour voir la cruauté du monde, à la rigueur ok, je ne suis pas inconsciente de se qu'il se passe autour de moi, mais je ne pousserais pas le masochisme au point d'écouter les informations me répéter que je suis en danger à longueur de journée. 
Je ne suis pas une enfant, je ne suis pas une adulte, je suis un truc au milieu, une hybride qui voudrais qu'on la laisse râler contre la société si elle en a envie et rêver au prince charmant si elle en a besoin. Une mutante qui voudrais parfois couper la télé et se blottir dans les bras de quelqu'un pour oublier.


Virginia 2.0

samedi 27 juillet 2013

Je me transforme en pinguoin apeuré par la fonte de son glacier ou l'article pour patienter

Non je ne chercherais pas d'excuse: coupable d'avoir oublié ma rubrique tel est mon crime ! Punissez moi ! Oulah, non, on va partir dans un trip "Cinquante nuances de Grey" et je contrôlerais plus rien, parce que Non! Je n'ai pas encore lu ce livre (et l'adverbe n'est pas là par hasard ;) ). Avant de me pendre je tiens à expliquer le pourquoi du comment deux mois ont put passer sans que je donne de nouvelles (et pourtant que de nouvelles j'aurais eu a donner! En deux mois j'ai eu le temps de partir dans le sud de la France, de voir la mer, de prendre l'avion, d'aller au Canada... bref de vivre et de mourir une vingtaine de fois, mais je tenterais de vous dire tout ça une prochaine fois car pour le moment ...)
Je souffre, cher lecteur, d'un mal bien commun à notre génération. La procrastination aigu. Je vais vous éviter une foulure de l'index en tapant le mot sur google, la procrastination c'est l'art suprême de "tout remettre au lendemain". Mais contrairement à d'ordinaire où rien ne peut excuser ma flemmardite poussée à l'extrême (dans le genre: kicékika envoyé son dossier pour le master un jour avant la fin du délai ? Et kicékiké prise pour le master susnommé ? WouHOUUUUUUUUUU ! ^o^/ Touchons du bois et ne poussons pas trop notre chance de futur-cocu, on ne sait jamais ), j'ai aujourd'hui une bonne raison de ne pas pouvoir bouger le petit doigt de la journée. Je vous présente donc (avec joie?) l'élément gris de notre quotidien : le soleil !
 
Ben nan, il est jaune le soleil patate! , objecterez vous, élève assidu du coloriage numéroté à qui l'on a toujours défendu le vert pour l'astre solaire (vous plongeant dans une inextinguible frustration, je sais). Bien sur mes amis qu'il est jaune le point brillant qui crame tout sur son passage (sauf ma peau apparemment puisque mon bronzage est quasi inexistant)! Mais il est tellement décrié et acclamé, qu'on ne sait plus si on doit l'aimer ou le détester, le mettre en rose ou en noir. Du coup, je dis gris et puis ici, "c'est pas la démocratie, c'est une dictature bienveillante" dixit oncle Jeb d'Ames Vagabondes, que j'ai été voir au ciné et que je conseille aux amateurs de films niais et sympas.
Bref, le soleil, on en veut, on en réclame, on en pleure de ne pas le voir puis quand il arrive on se dit qu'on est sauvé. Et c'est la l'ERREUR ! On enlève rapidement nos couches de vêtements et on se crème à mort en aspirant à plus de chaleur et de clarté. Le fourbe quand à lui, nous cuit doucement à la vapeur tel un raviolis chinois, jours après jours, et ce n'est qu'après avoir dormit la fenêtre ouverte, à walpé, et s'être faite dévorer par une bande d'insectes soiffards qu'on se dit que finalement, le soleil, on s'en passerait surtout s'il s'accompagne de sa grande amie Canicule
Du coup j'irais bien vivre quelque jours sur la banquise ou en Russie. Sauf que l'herbe, si elle est toujours plus verte à coté, comme dit le proverbe, quand on la voit aussi virer au jaune dans le jardin du voisin, c'est qu'il y a un problème.

Je sais pas si c'est un truc de fille, de français ou d'humain plus généralement, mais on n'est jamais content de ce qu'on a, c'est certain. Moi la première, je l'avoue. Alors je sourit devant les oiseaux, devant les fleurs et je fais parfaitement la fille de campagne qui s'émerveille de voir la nature renaître (ooooooh ! Un papilloooooooooooooooon <3). Pourtant quand mes compatriotes draguent à qui mieux mieux et sourient béatement sous l'astre du jour, j'ai comme une envie de m'enterrer très profondément dans un trou. J'attend avec impatience la fraicheur du soir, le moment où je pourrais respirer et où les gens ne seront pas en mode open-drague.
D'ailleurs, fait de la chaleur ou des hormones? Juste les vacances qui déclenchent un top départ pour les plans cul? Y a-t-il corrélation entre les fringues qui se raccourcissent et les esprits qui volent au niveau des culottes ? Le mystère reste entier et je n’appellerais pas Bones pour étudier la question, mais j'aurais quand même une interrogation dubitative: comment peut-on rester sexy (ou du moins, présentable) quand les vêtements nous collent au corps comme une seconde peau et que nos cheveux (dont la longueur (peu importe laquelle) nous donne des envies de coupe en friche) viennent mouiller notre cou? Bref, l'été c'est les barbec, les cinés en plein air, les braderies et les plans drague.
Alors pour vous j'ai testé ! Quitte à passer mon temps à trainer à droite à gauche, autant en profiter pour tenter ce que tous (je dis bien tous !) les magazines proposent en gros titres dans leurs couvertures dés le mois de juin : la séduction estivale ! Bien, commençons. A la plage, plein de jeunes en maillots, lieu de drague par excellence, après plusieurs jours passés à tenter de dorer sans roussir, aucun jeune homme n'a daigné prétexter m'aider à mettre de l'écran total. Admettons, le fait que je tente d'imiter la petite sirène dans la flotte doit jouer en ma défaveur. Ok second test ! Le billard! Quoi de plus sexy qu'une fille jouant seule ? On peut l'aider, la conseiller, proposer de venir jouer avec elle, moult possibilité... Supposons, j'étais trop forte pour eux et j'ai du les impressionner, ils ont pas osé m'approcher (ahah, je me gausse). Le cinéma ! Voila, qui est bien ! Rencontrer d'autres personnes qui fuient la chaleur comme vous ! Ah oui, mais non, quand on fuient la chaleur au cinéma, c'est à deux, en général en couple quoi. Bon j'ai plus d'idées... réfléchis... les magazines conseillent quoi? Le parc? Les colonies de vacances squattent déjà et j'avais beau être amoureuse de mes monos quand j'étais gosse , de la à sortir avec l'un d'eux... J'ai bien tenté l'idée de Michelle Bernier et le rayon bricolage le samedi matin, manque de bol j'avais vraiment besoin de renseignements et l'employé m'a prise pour une cruche ("eh mec, avant de travailler là, tu bossais au rayon chaussures ou quoi?").


Autre solution pour appâter le mâle: faire la cuisine. J'ai tenté et ce sont mes amis qui en ont profité, ainsi à part faire une dégustation gratuite dans la rue je vois pas très bien comment m'en sortir... Il y a les boites de nuit me direz vous? Non, vous ne le dites pas? Vous êtes comme moi? C'est à dire, plutôt tendance années folles que folle à liée, ce pourquoi on vous prendrais si on vous retrouvais à danser sur du Franky Vincent dans votre cuisine (fruit de la passion, tutu tutu ). Hum. Oui donc, à part me taper les bucherons de 40 balais qui veulent m'offrir des verres, aller en boite ne sert à rien dans mon cas. Est-ce que j'ai fait le tour? J’essaie bien de jeter des œillades au cuistot du kebab du coin de temps en temps mais je ne crois pas que ça paie sur le long terme (enfin, si, des frites gratuites c'est bien, pour ma ligne, beaucoup moins).
Mais comment font mes amies pour dégoter des mec en soirées, à la piscine ou en boite? Mystère. "Pour nous séduire une femme doit rester sois même, séductrice et mystérieuse" dit un homme interviewé dans Biba. 
Bon, résumons: une petite sirène dansant le moonwalk, c'est strange ou mystérieux?

Virginia 2.0

vendredi 24 mai 2013

"Tu veux faire quoi quand tu seras grand(e)?"



Est-ce moi où le temps c’est soudainement accéléré depuis mars ? Pas eu l’impression de pouvoir souffler.
Où sont passées les couleurs tendres du printemps ? Les feuilles à peine vertes, les fleurs, les oiseaux qui sifflotent gaiement (à six heure, ce qui donne envie de sortir le fusil). Tout a disparut, entouré d’une épaisse grisaille. L’été ? C’est quoi ça ? Un nouveau Pokémon légendaire ? 
N’empêche qu’en quelques jours les arbres ont perdu cet aspect prépubaires de grandes tiges pleines de boutons et ont pris un feuillage si dense que les zozios qui y entrent ne semblent n’en jamais ressortir. Ma résidence universitaire est-elle bordée de saules cogneurs ? 
Malgré tout, je vois encore des amoureux se tenir la main dehors dans les rues. Est-ce que le temps change son court par un quelconque protocole physique quand on se sert d’un corps autre que le sien pour s’ancrer dans la réalité ? Ce que je vois, ce sont des couples, sous le soleil ou sous la pluie, qui s’étreignent pour ne pas oublier qu’ils existent et pour oublier qu’ils sont là, et que les saisons passent autour d’eux. Deux jeunes qui se bécotent sentent- il le poids de l’instant comme ces personnes âgées qui viennent de se poser sur un banc dans le parc, qui s’effleurent du bout des doigts ? Vit-on au ralenti ou en accéléré quand on est deux ?


En attendant entre pluie, soleil, pluie, voici les vacances qui arrivent, non, qui sont là, et maintenant je peux souffler et vous raconter mes déboires. 
Après m’être fait volé mon ordinateur, avoir entendu mon disque dur faire un « couac » d’agonie et  avoir vu deux informaticiens et un employé de Darty hausser les bras, j’affirme que le dieu de l’informatique n’était pas avec moi cette année. Comme je n’ai jamais eu de chance en amour, mais un bol de cocu pour tout le reste, je suppose avec espoir que c’est le signe avant coureur d’une grande entreprise sentimentale. Non ?
C’est donc après avoir successivement pleuré toutes les larmes de mon corps et craché les flammes de l’enfer, (et après une cure de barbe a papa, de pomme d’amour et de gaufres à la fête foraine de chez moi), que je me suis rendue à l’évidence : après tout, à part les photos et les musiques, tout est encore dans ma tête, mes articles, mes histoires, mes poèmes… Il me suffit de prendre mon temps et de réécrire tout ça.
Attendez deux minutes. Temps ? Temps ?!!!! Qui a parlé d’heure, de jours, de semaines, de mois ? Et tel un petit lapin blanc avec sa montre à gousset me voici en retard, terriblement en retard. Les plus que flippant dossiers de master me font de l’œil et des propositions scandaleuses : «Allez, come on baby ! Tu le sais que t’auras pas le courage de t’occuper de moi hein poulette ? Tu le sais ce que je te réserve ? 5 pages d’un dossier argumenté et quelques grillages de neurone avec la préparation d’un CD rom. Connaissant tes capacités informatiques, j’en ris d’avance. Allez laisse toi tenter, déchire moi et oublie tout ça. »

C’est vrai : c’est rien ce qui se joue là, quasiment rien. 
Juste mon avenir

Tout le monde veut aller plus vite que le temps. Suffit de se pencher à la fenêtre pour voir quelqu’un courir, un œil sur son Blackberry ou son Iphone (Allô ? Nan mais allô quoi ? T’es au 21e siècle et t’as encore une montre ? (pardon pour les personnes intelligentes qui liront cet article) ) Le temps passe vite, et tout le monde nous le dit, nous le répète.
Tout commence en maternelle : « tu veux faire quoi quand tu seras grande ? » La question que personne n’évite, que tout les enfants adorent, que tout les ados redoutent, que tout les adultes regrettent. Quand je serais grande ? Mais laissez-moi déjà être petite. Ça passe si vite l’innocence, n’est-ce pas Serge ?
Et puis c’est quel âge grande ? Parce que déjà au collège on nous met la pression : le Brevet = l’avenir. Puis le lycée : le Bac = l’avenir.
Pour découvrir au final que l’avenir, c’est du présent déjà passé quand on s’en aperçoit.
Et après le lycée ? Après le bac ? Les grands discours : « Tu bosses pas ? Tu étudies ? Quoi ? Les lettres ? Mais ça sert à rien ! Tu veux être prof ? Non ? Ben oui ça sert à rien, c’est ce que je disais.  Ah ces gens qui foutent rien, qui savent pas quoi faire de leur vie… Mais t’as de la chance de pouvoir penser comme ça. Mais non c’est pas ta faute, t’a été mal conseillé… orientation de merde dans les écoles… Tiens conseillère comme métier, ça ne te dit pas ? Non ? Bon. Nan mais t’as le temps !... Tu aimes quoi ? Les arts ? C’est bien ça. Comédienne ? OK, mais comme métier tu veux faire quoi ? Ah non désolée mais artiste c’est pas un métier c’est un loisir parce que pour bouffer faut autre chose hein !...Non mais t’as le temps… »
Puis un jour soudain, on a plus temps. La date de péremption doit se profiler à l’horizon : « Mais décide toi quand même c’est dingue à ton âge (n’importe lequel marche) de pas savoir ce que tu veux faire ! tu veux faire quoi au final ?». Alors pour faire sourire, pour clouer le bec de l’autre en face, quel que soit son âge et le respect qu’on lui doit ou non, je répond : «Survivre ». Et si quelqu’un voit à travers mon mensonge, continu avec une morgue mal placée : « Sérieusement ! C’est quoi ton but dans la vie ? » 
Moi ? Tomber amoureuse.

Virginia 2.0