vendredi 14 février 2014

Je m'étais pourtant préparée

Psychologiquement, j'avais tout bon: esprit obtus, œillères de chaque coté de la tête, bien décidée à nier l'existence des sourires et regards amoureux de tout à chacun.
Physiquement : ayant manqué les soldes germaniques, pas de tablette de chocolat, mais la promesse d'une overdose de lait-fraise me rassurait quelque peu sur le déroulement de cette journée.
J'étais, non pas calme et sereine, mais moins revancharde que je l'aurais cru (bonne résolutions obligent)
Mais ça, c'était avant ! Jusqu'à il y a peu, avant de mettre les fameuses lunettes, je pouvais nier que cette date approchait, qu'elle était là, devant moi, me narguant avec ses joues roses et ses cœurs. Je pense parfois qu'il suffit de ne pas sortir de chez soi le jour fatidique pour éviter un drame. Mais la différence entre la Zombie Walk et la St-Valentin, c'est qu'elle à une conscience.
Et qu'elle est perfide

Constat :
Sortant de cours, j'ai put croiser une fille, arborant la fleur que lui avait offerte son n'amoureux-chéri-qui-aurait-mieux-fait-de-se-coincer-la-main-dans-une-porte.Pourquoi tant de haine me direz-vous ? Parce que, en plus d'être une fleur en ballon, ce qui montre l'originalité de ce garçon qui a tout compris au paradoxe « dites lui avec des fleurs » /« j'vous ai apporté des bonbons parce que les fleurs c'est périssables», je tiens à préciser qu'ON ETAIT LE 12, et que je n’étais pas préparée à voir cet étalage de romantisme ce qui a eu pour conséquence une envie indescriptible d'éclater cette vision d'amour avec ma barrette.


Vous pouvez m'appeler Le Grinch, m'en fiche. 
Passons sur les pub web qui ont décidé de m'achever (Virginia ! Joyeuse St Valentin : pour vous et votre compagnon, des réductions immédiates sur nos produits phare (huile de massage amour-coco ) ainsi qu'un séjour balnéaire (champagne et caviar offert)... Vous êtes célibataire ? Aucun problème ! Des réductions immédiates sur nos produits phares (cire Kidépoil et make-up Couvretout) ainsi qu'un séjour à Limoge (vodka et dépression nerveuse en option) )

Même mon quotidien m'envoyait des messages subliminaux depuis quelques jours. «Décortiquons tranquillement, et sans arrières pensées aucunes, notre dernière clémentine. Dis donc dis donc, elle est vachement dure à ouvrir, tiens ?... Damned »

Allons, soyons clair, y a toujours pire... Il y a les amis :«Trouver un cadeau pour l'autre c'est super compliqué, je sais jamais quoi offrir ! Tu devrais t'estimer heureuse de pas avoir ce casse tête.»...  
Mais tais toi donc vile manante que tu es, prêtes moi ton homme quelques jours, on verra combien de temps tu cries liberté avant de pleurer sur ta désolation sentimentale. 
C'est une compilation de ce que l'on peut entendre, mais en général, les couples se plaignent des cadeaux qu'ils vont devoir faire, des choses qu'ils vont devoir inventer pour satisfaire leur moitié. Tandis que l'on donnerais tout pour une pauvre petite fleur (même une marguerite de la pelouse) offerte avec amour. L'herbe est toujours plus...

Quoi ? parce que je suis célibataire, je n'ai pas de cadeau à faire ? Fichtre, il ferait beau voir que je loupe une occase de faire la fête ! Alors spéciale dédicace, à tous ceux et celles qui aujourd'hui et demain seront seul(e) ou accompagné(e), Virginia est dans la place !

Étape 1 : l'ambiance.
Parce que faire un rendez-vous sur « tournez les serviettes » ne va plaire qu'à certain noob et que c'est un classique qui chauffe chauffe chauffe

Etape 2 : l'humour.
Adepte de la bande dessinée humoristique, Sophie Lambda vous a compris ! Sans chichis et sans pareil, elle croque ses dessins et la vie d'une main de maître. Avec efficacité et humilité elle nous présente la lambdatitude dans laquelle chacun se reconnaîtra un peu si ce n'est totalement. Bravo à cette jeune franc-comtoise que j'apprécie d'autant plus qu'elle s'est déplacée dans ma ville paumée à l'occasion de la fête de la BD.

Etape 3: l'homme.
Devenu grand classique du web, incontournables critiques remarquables, servit par un sexy boy bipolaire que j'aurais voulu retrouver sous mon sapin, voici Salut les geeks ! Présenté par Mathieu Sommet en épisodes de 6 à 8 minutes, cette revue satirique des vidéos du web ne vous laissera pas de marbre: on l'adore ou on la déteste. Et ne vous effrayez pas du nombre important de vidéos (+70), elles se boulotent plus vite qu'une boite de Ferrero. Les kilos en moins, le présentateur craquant en plus. 

Etape 4 : la sortie
Depuis aujourd'hui jusqu'au 23 vous pouvez vous promener au gré des rues à l'occasion de « Strasbourg, mon amour » qui retrace les plus célèbres histoires romantiques ayant eu lieu dans la ville, de Victor Hugo en passant par Goethe. Plus de renseignements : iciiiii !

Etape 5 : le film
Parce qu'une soirée au coin du feu/ radiateur/ bout de plaid, ne serait jamais aussi agréable sans un bon film, je vous recommande The Holiday, si vous voulez une comédie romantique déniaisée, et les Amazones, pièce de théâtre qui n'a pas son pareil pour faire oublier les tracas sentimentaux.

C'est donc en bonne compagnie que je vous laisse et vous souhaite, en fin de compte, une BONNE ST VALENTIN !


Virginia 2.0 (qui fête les 1 an du blog *cotillons* )





mardi 11 février 2014

Elle est mambo, la manie

Depuis que février a débuté j'ai senti une drôle d'hystérie intérieure dont je m'expliquais facilement l'origine. 
 
Oh, mois rose,
Quand on ne pense qu'à une chose:
Couple ou célibataire,
Pour le 14, que va-t-on faire? 
 
Outre certaines envolées lyriques qui me prennent par surprise de temps en temps, cette période de l'année ramène une grande question dans mon petit cerveau tourmenté : pourquoi suis-je encore seule? Et si les magazines s'interrogent également sur le sujet, entre deux propagandes pour des bouquets à moitié prix, ils ont du mal à se renouveler (pour preuve le BIBA de février qui intitule sa chronique, traitant pour la seconde fois des stéréotypes de la vie féminine solo :" Non ce n'est pas de ma faute si je suis célibataire"). Encore heureux que c'est pas de notre faute !
Enfin, sur ce point, j'ai des doutes, parce qu'à bien y penser, j'ai quelques manies qui pourraient peut-être effrayer le mââââle. Et comme j'y réfléchissais, je les ai listé (parce que justement, les listes, ça en fait parti).

a) Les plantes en promo me font craquer. C'est plus fort que moi, si je vois une feuille verte avec un tout petit prix, j'ai besoin de l'adopter. Elle devient alors la plante la plus choyée de la terre: arrosée, rempotée, ré-arrosée, coupée, déplacée pour trouver le bon axe de lumière... pendant une semaine ou deux. 
Après la pauvre petite se voit relégué au rang des "survivantes", celles qu'on arrose quand on voit les feuilles pencher la tête.


b) J’engloutis les séries télé plus vite que la décence le permet. Dés que j'en tiens une je ne la lâche plus. Mon système interne ne comprend pas qu'on ne puisse pas regarder 5 saisons dans une même journée, et mine de rien c'est problématique. Alors certains soirs (plus souvent qu'il ne le faudrait mais je travaille dessus), une tasse de thé à coté de moi, j'effraie mes voisins à grand coups de gueule: 


"Mais vas-yyyyyyyyyyyyyyyy! Saute lui dessus, bourrique !"
 



c) Je suis adepte des truc commerciaux pour enfant. J'achète souvent des happy meal (mais les objets font de plus en plus peur, les concepteurs doivent avoir changer de fournisseur LSD) et suis une fan des kinder surprise, même si les jouets sont trop petits (je vise particulièrement ces bracelets licorne sur lesquels je suis tombée six fois au moins -__-" les enfants qui étaient autour de moi à ces moments là doivent me bénir) 

d) je met mes pieds en hauteur quand quelque chose m'effraie

e) Quand je ne retrouve pas quelque chose (souvent) j'ai tendance à l'appeller à voix haute. C'est comme ça qu'un beau jour une amie m'a surprise dans la rue à parler à mon sac à main...

f) Même si je sais d'avance que je ne vais pas pouvoir fermer l'oeil à cause de ça, une voix dans ma tête me convainc que regarder quelques bande annonces de film d'horreur ne peut pas me faire de mal. Après tout, ce ne sont même pas des extraits. Oui, mais ça, c'est le JOUR, parce que la nuit...

g) Les feuilles jaunes s'accumulent sur mes étagères parce que je déteste me débarrasser des plantes mortes. On ne sait jamais si elle sont vraiment et définitivement perdues ou s'il y a une chance de les sauver. Et comme ça m'arrive souvent d'en avoir et de les oublier j’attends qu'elles n'aient vraiment plus qu'une feuille avant de les jeter. Histoire de pas voir leurs esprits revenir me hanter.

h) Dernier détail que je partage sans doute avec plus d'une femme : la manie des listes, qui, bizarrement, au fil du temps, a développé une branche secondaire: les post-it. C'est joli, c'est coloré, ça a des formes amusantes, du coup je note tout et n'importe quoi. Point positif, j'ai plus besoin de déco dans mon 9m², point négatif, quiconque entrant chez moi peut découvrir ma liste de course (chocolat, rasoir, 50 nuances de grey)...

Je ne pense pas que ce soit l'anti-règle de la relation amoureuse d'avoir des petites manies, et vous? Quelles sont les vôtres?

Virginia 2.0



mercredi 29 janvier 2014

Bonne année !!!

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes malgré qu'elles se soient déroulées depuis un moment, et surtout que vous vous en êtes bien remis. Car c'est de notoriété publique: un repas de noël équivaut à une course d'endurance. Entre huitres, foie gras, saumon, crevettes, dinde, chapon, gigot, bûche, chocolat: il faut avoir le cœur (et le foie) bien accroché.
Pour ma part, après les repas copieux de mère-grand, je joue au grand méchant loup et pars vite ronfler sous la couette. Pitoyable, oui, mais ça marche. 
Enfin, les premiers jours. Parce que si cette technique personnelle permet de ne pas mourir d'une indigestion, elle n'efface pas les petits bourrelets qui se sont formés pendant ces périodes d'orgie gustative. Votre jean ricane tandis que vous vous couchez sur le dos pour le fermer, la balance vous nargue avec son aiguille qui monte, qui monte... Mais contrairement à ces foutus magazines qui nous parle de "régime après fêtes" qui font regretter les deux parts de bûches qui restent au frigo, je vous parlerais de cette chose immanquable du passage de l'an. Cette denrée rare quand elle est maintenue, sobre à plus de 24h, j'ai nommée : la bonne résolution.
Passés les "à l'année prochaine!" que lance Bob le 31 décembre avec un clin d’œil qui se veut intelligent, la phrase récurrente que l'on risque d'entendre c'est bien entendu "alors cette année, quelles résolutions?". Puisqu'on est dans la confidence, j'avoue que la première qui consistait à ne plus être en retard a vite été rayée du tableau :p On ne se refait pas comme on dit.
Quant aux autres je pense qu'elles sont encore d'actualité.

Par exemple je ne rage plus contre les couples dans la rue. Mais j'avoue que la période des soldes a beaucoup contribué dans ce petit changement. Quoi de plus amusant  que de voir de pauvres hommes, mains dans les poches, paquets sous le bras, attendre que leurs moitiés sortent de ces magasins "pour filles" où ils ne veulent pas mettre un pied. C'est amusant, comme une manifestation spontanée de meeting anti-shopping. Ils se retrouvent parfois à deux, regardant respectivement leur portables, et on sentirait presque passer un courant de solidarité masculine quand leurs regards se croisent... jusqu'à ce que l'un des deux soit entraîné à l'intérieur de Pimkie parce que sa copine hésitait entre deux jupes. 
Quand ils sont seuls, c'est tout aussi intéressant: ils hésitent, regarde alentour, un peu comme des chiots perdus, ne sachant pas si ils ont le droit de s'éloigner. Ils me donneraient presque envie de leur faire un câlin et de les diriger jusqu'au magasin Sony le plus proche.
Et vous savez pas la meilleure? J'en suis presque venu à regretter les couples dans la rue. Si si, les même que je voulais savater en début d'année, ces inconscients bienheureux qui exposaient sans vergogne leur amour à la face de mon monde de célibatante. Je crois que la race est en train de s'éteindre, ça m'inquiéterais presque. J'en était quasiment arrivé au point où l'empressement de passer quelques jours à Paris chez un ami, se complétait par la perspective de voir le couple qui m'accueillait se faire de charmantes et tendres anicroches.
A ce propos, vous avez remarqué dans vos contacts qu'il y a deux types de couples? Ceux avec qui ont passerait bien nos vacances, dans la joie et l’allégresse. Et ceux qu'on voudrait pendre haut et court pour haute trahison, tellement ils prennent un plaisir manifeste à nous faire éclater leur bonheur conjugal en pleine face. 
 
Ah, ma bonne résolution vacille...

Ayant souvent l'impression d'être à côté de la plaque en ce qui concerne l'actualité, je me suis mise à l'information: idée: regarder le journal télé tout les jours ! *accidents, meurtres, guerres* ... Écouter la radio? *Meurtre, chômage, intempéries*... Lire le journal ? *Accidents domestiques, crise économique,... ah oui, et meurtre*... Oui donc comme je le disais, je me suis mise à l'information: je lis les pages culture de Grazia et Biba (on va commencer petit, histoire de pas se fouler un neurone). Riez si vous voulez, mais finalement on découvre des truc parfois. 
Moi qui suis ouverte à la littérature je ne conseillerais à personne le best-seller italien de Costanza Miriano et ce bien que je ne l'ai pas lu. Intitulé très justement Marie-toi et sois soumise, ce guide improbable à l'usage des femmes s'accorde parfaitement avec la polémique actuelle sur l'IVG et prouve encore si besoin est la régression de la cause féminine. "Nous ne sommes pas les égales des hommes et ne pas le reconnaître est une source garantie de souffrance", "Nous aimons l'humiliation parce que c'est dans l'intérêt de tous" et "Quand votre mari dit quelque chose, vous devriez l'écouter comme si c'était Dieu qui vous parlait" semble être le florilège des imbécilités que l'on peut trouver dans ce torchon littéraire qui a pourtant la quôte auprès des ménagères. Je ne suis pas féministe pour un sou, mais on est à deux doigts de finir dans un mauvais remake de Retour vers le futur. Pour un peu, on finirait par être moins payé que les hommes. Ah, pardon...

Bon allez, plus légèrement, je me suis mise au sport. Non, non ne souriez pas, c'est vrai, et contrairement à ce que semblait croire certains de mes amis ("T’arrivera jamais à faire ça" merci, tant de confiance fait chaud au coeur), je m'y tiens. Alors oui, c'est pas du sport de compet mais quand même, ça fait une bonne petite semaine entre le tir à l'arc, la zumba, la piscine et la danse. Et surtout ça fait des histoires à vous raconter ^^ 
Par exemple, comment se fait-il qu'on me reconnaisse facilement en tir alors qu'on est plus de trente dans la salle? Parce que j'ai su rester discrète et mignonne dès la première séance pardi !



Ça a été plus fort que moi, du coup je suis cataloguée comme la fan déjantée... 
Il n'empêche que ce n'est PAS MOI qui SPAM le mur facebook de tout le monde avec un décompte digne du 21 décembre 2012, égrainant les jours séparant l'humanité de la saison 4 de GoT. 

J'aurais d'autres petites histoires pour une prochaine fois mais, pour le coup, je vais vous mettre à contribution: préférez-vous les avoir en récits ou en dessins? Parce que de mon coté je crayonne souvent de petits strip, mais je ne veux pas les imposer (déjà que vous êtes pas beaucoup, je voudrais pas faire fuir les lecteurs (arg mon orgueil d'écrivain T.T))
Bref, prenez la parole, n'hésitez pas et dites moi ce que vous en pensez !

Virginia 2.0, curieuse : avez-vous tenu vos résolutions?