mercredi 20 février 2013

Idées pré-consulte


Les clichés qui circulent et qui finiront par tous nous envoyer chez le psy



Le thème « vie sentimentale » est lancé sur le tapis d’une soirée entre nouveaux amis et chacun surenchérit. Sauf vous. Bizarre ?
Mais c’est parce que vous savez à quoi vous attendre bien sur ! Célibataires vous l’avez déjà entendu des millions de fois, le ou les  clichés que vos camarades, casés ou non, vous attribue. Combien de : « Tu es trop difficile ! Tu ne fais pas d’efforts !  Tu cherches la perle rare du premier coup ? ». Accompagnés, au combien savamment, de ces proverbes qui, dans d’autres circonstances, pourraient nous paraitre amusant, voir charmant et justes. « Tout vient à point à qui sait attendre » souvent accompagné d’une autre voix « qui ne tente rien n’a rien, alors jette toi dessus ma fille ! ». Vous aurez également reconnu le « à chaque pied sa chaussure, mais faut en essayer quelques unes avant de trouver la bonne » de tante Huguette, lors des repas de famille, juste après la FAMEUSE QUESTION  : « Alors ? Les z’amours ? ».

En vous, cette très forte envie de répondre avec un sourire : « Ecoutez, ça se porte bien, parait même qu’ils vont accepter les couples gays dans l'émission maintenant que le mariage est passé». 

Mais non. Vous répondez bêtement, « rien de nouveau », peut être même en baissant les yeux, en faisant cette petite moue contrite de la fille ou du gars qui s’y attendais mais n’avait pas la réponse adéquate. Parce que non, premier cliché : on n’est ni orgueilleusement fière d’être célib, ni désespérée en général. On est juste là. Ne nous demandez pas des grandes réflexions philosophiques sur le pourquoi du comment une jeune fille aujourd’hui peut survivre sans homme (ou un homme sans femme). Ne nous entrainez pas sur les pistes glissantes des plaintes (Pourquoi je suis seuuuuule ? Pourquoi j’ai persooooooonnne ? Pourquoi y a plus de chocolaaaaaaaaaaaat ?). Posez la question si ça vous intéresse et laissez tomber. Faite comme lorsque vous demandez à votre voisine comment se porte son mal de dos : avec le sourire, en pensant à votre liste de course et en partant juste après. Et dites vous bien une chose : une ou un célibataire ne vous dira jamais « non pas besoin d’amoureux, je baisouille à droite à gauche, ça me suffit » même si cela s’avère être vrai. De même si quelqu’un entrait dans notre vie, ne penseriez vous pas qu’on aurait déjà prévenu la terre entière ? Où faut-il être seulement Jack où Rose, au mat du Titanic, pour avoir le droit de crier son bonheur ?


Dans la soirée, second cliché : célibataire ne signifie pas fille ou homme facile non plus. Merci, au revoir. 
Bizarrement si dans une conversation le mot célibataire apparait, cela intrigue. Est-ce que la place est libre ? Est-ce qu’il y a « moyen de » ? S’ensuit le « Ah oui ? Mais depuis combien de temps ? ». Pourquoi la durée est-elle importante ? C’est quoi ? Une évaluation mentale pour savoir si on est apte à sortir avec quelqu’un maintenant ? Si c’est trois jours c’est trop frais ; deux semaines c’est juste à point pour me consoler sans s’engager ; un mois à peine, c’est bien pour commencer quelque chose sans être vraiment sûr ; 5 mois ça commence à dater, on a fait notre deuil ; plus d’un an, faudrait se remettre en selle et plus de deux, la date de péremption est passé ? 
Admettons que la date ai une quelconque importance dans la façon de séduire, dans la façon que les autres ont de nous percevoir. Essayer  alors de faire comprendre à la personne en face (et sans doute au groupe d’amis qui vous entoure) que vous ne pouvez pas répondre et vous passerez pour une coincée du cul. Ou l’inverse. Expliquez leur que ce n’est pas une question de timidité, abordez l’idée que vous n’avez jamais eu d’ex à proprement parler et vous deviendrez une créature étrange pour le reste de la soirée. 
Soudain vous voici transformée en touriste de Jurassick Park. 

« Tu n’a jamais eu de relations durables ? » Non.  « Donc tu aimes profiter de la vie avec des coups d’un soir ».  
Le plus dur je crois, c’est quand les gens ne prennent même plus la peine de poser la question et la transforme en vérité absolue. 
Bien. Ce n’est pas un secret, alors on le dit : JAMAIS veux dire JAMAIS. Point.

Avertissement ! Les grilles de protections des carnivores se sont effondrées. Vous êtes en danger. Fuyez, je répète fuyez ! 

C’est ce que répète votre pauvre petit cerveau tandis que des regards lubriques ou/et  étonnés se posent sur votre chaste personne. On vous admire : avoir le courage de se conserver aussi longtemps…  On vous dénigre : au 21é siècle, rester vierge jusqu’au mariage relève de l’antiféminisme. 
Pause.  

Moment coup de gueule :
C’est aberrant de voir que la plupart des commentaires négatifs au sujet de la virginité tardive viennent de femmes qui invoquent le 21ème siècle et le droit à ne pas attendre le mariage pour s’envoyer en l’air. Dîtes moi si je me trompe mais, n’est-ce pas penser de manière rétrograde que d’affirmer que toute personne vierge le reste pour se marier ? Ce qui peut être le cas et je le respecte, mais de là à en faire une généralité et ne penser qu’il n’y a que cette unique réponse, il ne faut pas pousser mémé dans les orties (ni la vierge devant la mairie). Pourquoi l’explication de la décadence masculine, des princes charmants inexistant avec lesquels on nous a bourré le mou, d’une possible  peur des hommes, ne vient-elle pas à l’esprit étriqué de ces soit disant défenseurs de la féminité moderne ? Que se soit des femmes qui amènent de telles âneries sur le tapis de souris, j’en reste coite (et non pas coït, comme vous pouvez l’imaginer).  

Ce jeu de mots beckettien clôturera donc mon article pour aujourd’hui. Mais n’ayez crainte, vous, friands d’idées fausses à démonter, car il y en a tant que je peux vous garantir que vous en reverrez trainer dans le coin.  

En attendant  que tout ces clichés soient jetés sur la place « des Clichay » par un certain humoriste , je vous souhaite de manger des beignets de mardi gras, seul(e)s ou accompagné(e)s .

Virginia 2.0

mercredi 13 février 2013

Après le 21 décembre, découvrez la date fatidique que les mayas n’avaient pas prévu



Jour apocalyptique pour 50% de la population, déclaration de guerre aux célibataires endurcit, j’ai la joie de vous souhaiter …

Une bonne St Valentin !

Ben quoi ? Je suis quelqu’un de normal, j’aime les fêtes, qu’elles soient commerciales ou non. De plus c’est un peu la date « anniversaire » de ce blog, c’est mon cadeau perso quoi ! Et je ne les ai jamais vraiment mal vécue ces 14 février, jusque là. Seule oui, mais pas léthargique. Pas vraiment « I hate valentine’s day », je passais la journée avec des amies au cinéma devant de beaux mâles anglais ou américains qui nous réconfortaient sur notre avenir amoureux. Aujourd’hui je suis vêtue de rouge et de blanc le jour dit et c’est  tout juste si je ne tire pas des flèches avec des ailes blanches dans le dos.


Ah le grand débat de la Saint Valentin ! Bien que depuis quelque temps les commerces ont calmé le jeu avec leurs produits sentant la rose et leurs devantures couronnées de rouge et de cœurs, il n’en reste pas moins que ce jour est honni des célibataires qui voient s’étaler leurs solitudes en lettres de guimauves sur les vitrines. Alors je ne suis pas aigrie et je n’ai pas neuf chats, mais il n’empêche que cette journée me fout un peu le bourdon. 

Il y a ceux qui sont tout heureux, les je-m’en-foutistes, ceux qui critiquent cette « non-fête inventée par notre société capitaliste » et les tristounes qui ont le droit de se plaindre à voix haute pendant ce délai de 24h sans entendre « la ferme ! » puisque tout le monde en est plus ou moins affecté.
Personnellement c’est inconscient. Cela fait maintenant trois jours que je rêve d’un certain jeune homme de ma connaissance m’invitant à venir diner chez lui et me proposant de finir la soirée sous la couette. Mon cerveau reptilien doit me conforter à entrer en période amoureuse. 
Est-ce du à l’hiver qui devient plus froid ? Les couples se font plus serrés. Ces petits pingouins congelés tentent désespérément d’enlacer leurs moufles l’une contre l’autre, se prêtent leur écharpes  et se rattrapent mutuellement pour ne pas glisser sur le verglas frais. Et moi, qui observe cela de loin, qui surprend ces instants délicieux de complicité simple et touchante, moi…je me retrouve sur le dos, mon sac étalé non loin et une douleur dans les lombaires accompagne le froid mouillé qui s’insinue sous mon blouson. Je ne suis pas un pingouin, je suis une tortue.

Comme toute bonne tortue, je vais donc hiberner. Et quoi de mieux que cette journée rose pailletée pour commencer ma sieste hivernale ? Ma technique ? Grâce aux soldes que j’ai pratiqué au milieu de janvier, j’ai réussi à éviter les enseignes niaiseuses, remplies de choses pelucheuses qui déclinent « je t’aime » dans toutes les langues. J’ai suffisamment de chocolat pour tenir un mois (à compter d’une tablette par semaine pour un mois +1 pour les coups de cafard intempestifs ou les bons films) et à pars les cours, aucune obligations extérieures. Pour ce soir, j’hésite entre, un classique, un original, un romantique ou un quasi inconnu. Il est vrai que le choix ne manque pas … pour les films d’amours.  Me voilà fin prête pour ma séance cocoonage. 

Mais attendez ? Que vois-je ? Une soirée anti-St Valentin organisée ? Du genre : film d’horreur et critique de la société de consommation ? Non merci, très peu pour moi (surtout l’aspect films d’horreurs,brrr….). Plutôt du genre : rencontre de célibataires autour d’un verre?... bah écoutez, je ne dis pas non ! Mais au final, vendre un nombre incalculable de bières au nom d’une soirée, servant à protester contre les fêtes commerciales, c’est pas un peu paradoxal ? 

Bref, vous qui êtes tristes, joyeux, ennuyés, révoltés par cette fête, vous tous, je vous souhaite une bonne journée ,à défaut d’autre chose, pour ne froisser personne.

Virginia 2.0

Bonjour ami(e)s lecteurs !


Qui suis-je ? Une fille comme une autre, 20 ans, la moyenne dans à peu près tout les domaines, je me démarque pourtant par mon statut de Miss Catastrophe quand il s’agit d’amour. Pour faire une comparaison : vous connaissez Bridget Jones ? Vous connaissez Carrie de Sex and the City ? Pour vous mesdames, messieurs, aujourd’hui , innovation ! Aussi tête en l’air que l’une et fleur bleu que l’autre, maladroite et têtue, désespérément à la recherche de l’Homme avec un grand H (ou grand B… comme Mister Big voyons ! qu’allez vous cherchez ?) j’ai l’honneur de m’auto-présenter ! Virginia, étudiante, jeune fille en fleur dans tout les sens du terme. Car la voici, la voilà, la petite chose qui me différencie de ces héroïnes : a passé  20 piges, je n’ai toujours pas vu le loup, croqué la pomme, bref, côtoyé étroitement la gente masculine.  

Vous avez bien compris, je suis plus vierge qu’une page blanche.

Et pour bien démarrer : non, ce n’est pas par choix. Ou plutôt si, le choix de ne pas sauter sur tout ce qui bouge mais non pas celui de me  « conserver » pour le mariage. C’est une idée préconçue qui me met en rogne à chaque fois : toute jeune fille de plus de 20ans , vierge, n’attend pas obligatoirement d’avoir la bague au doigt pour enfin finir dans un lit masculin.

Mais pourquoi nous raconte-t-elle sa vie sexuelle inexistante celle-ci, vous demandez vous ? Force est de constater que ma catégorie n’est pas dans le pourcentage majoritaire de la population française mais il s’avère également que je ne suis pas  celle qui « les gouvernera tous » : ni l’Unique, ni  la seule dans ce cas. Aujourd’hui  le monde s’est démocratisé mais bien que la société progresse il semble qu’elle ait toujours besoin de tabous pour subsister. Gays et lesbiennes sortent, donnant de la voix pour se faire entendre, et viennent d’acquérir le droit de se marier (félicitation !). Sans dire qu’il s’agit là d’une histoire passée, le nouveau tabou de la société est bel et bien la virginité tardive. Aussi problématique que le célibat, cela s’accompagne de nombreux préjugés (non, on n’attend pas toutes le mariage, et non, on n’est pas obligatoirement moche), de remarques se voulant amicales mais qui sont souvent déplacées (« si tu veux, je peux t’aider à arranger ça ? » quoi ? O.O),… entre autres.  C’est pourquoi j’aimerais parler de ce sujet, et parler tout court. Être vierge est une chose, être célibataire une autre. Cumuler les deux et vous aurez pas mal de réflexions en tête et d’anecdotes à raconter. 

C’est donc la vie amoureuse (ou ce qui y ressemble) de Virginia 2.0 que vous découvrirez dans ces textes. Ah, et maintenant, l’explication du titre ! Il ne faut pas être Sherlock pour comprendre que ce n’est pas mon véritable prénom, ni avoir fait Saint Cyr pour voir que Virginia ressemble au mot « vierge » dont je présuppose les obscures origines latines   Mais le 2.0 voici la véritable énigme. Tout d’abord parce que j’ai 20 ans, et que mine de rien, je suis vieille et jeune à la fois. Puis parce que d’après la définition des mes amis informaticiens et de wikipédia : « Le web 2.0 est résolument relationnel. » « à son origine, le terme “web 2.0″ capturait le sentiment commun selon lequel il se passait quelque chose de qualitativement différent sur le web d’aujourd’hui ». Que je traduirais par : j’ai l’impression de faire quelque chose de nouveau, et j’aimerais qu’on y participe. Bien que cela soit désuet par rapport à l’idée première. 

Je crois avoir finit cette présentation, mais rester me lire encore un peu, si ce n’est pour philosopher avec moi, au moins pour sourire à mes frasques sentimentales et, peut-être, y reconnaitre un peu des vôtres. 

Virginia 2.0